Oliver Laric Table des Matières
A l’occasion du 250ème anniversaire de la naissance de François-Joseph Bosio, le Nouveau Musée National de Monaco a commandé à Oliver Laric une œuvre d’après La Nymphe Salmacis, dont le musée conserve une version en marbre et une édition en bronze.
En 2012, Laric amorce un projet disruptif intitulé threedscans.com, un site internet offrant le libre téléchargement de ses scans 3D d’œuvres issues de collections muséales et de fait, leur reproductibilité infinie.
Découlant directement de cette démarche, les sculptures qu’il réalise à partir d’imprimantes 3D et de matériaux composites tels que le polyuréthane ou le polyamide, sont des « répliques originales » qui questionnent tout autant les notions d’auteur et d’authenticité que celle de l’appropriation. Pour La Nymphe Salmacis, il semble que Bosio se soit inspiré de la Nymphe à la coquille d’Antoine Coysevox (1683, musée du Louvre), elle-même exécutée d’après un moulage de l’antique appartenant à la collection Borghèse à Rome.
Dans un contraste fort avec le marbre original, Laric compose ici un assemblage de différents matériaux du XXIème siècle, jouant de transparences et d’opacités synthétiques et rappelant que la citation, le collage ou encore le remix sont, depuis déjà quelques siècles, des processus de circulation des formes et des images inhérents à la création.
Oliver Laric est né en 1981 à Innsbruck en Autriche et vit et travaille à Berlin.