Laure Prouvost – MoMo 8 Flags
Laure Prouvost, MoMo
En 2023, après plusieurs séjours à Monaco à l’invitation du NMNM, Laure Prouvost, qui vit et travaille à Molenbeek (Belgique), propose d’établir une correspondance informelle et sensible entre ces deux territoires. MoMo (Monaco – Molenbeek) est un jeu de mot, un espace imaginaire qui déjoue les frontières pour relier les énergies et inventer des possibles.
Ce printemps, MoMo revient sur le toit de la Villa Paloma où flottent huit nouveaux drapeaux conçus par l’artiste. Avec eux, chacun est invité à prendre soin du vivant, planter, arroser, cueillir. Installés durant la fermeture de la Villa entre deux expositions, ils donnent aussi rendez-vous le 5 juin dans les parcs et jardins de la Principauté où des enfants de Monaco et de Molenbeek se retrouveront en chantant. Ils termineront leur parcours à 18h sur la promenade du Larvotto au Green Shift Festival de la Fondation Prince Albert II pour interpréter ensemble un chant porteur de rêves et d’espoir écrit par Laure Prouvost. Les deux chorales vogueront ensuite vers le port de Marseille le 7 juin et reprendront leur ritournelle en s’associant à des enfants de Marseille dans le cadre du festival Artexplora, où le bateau-musée de la fondation éponyme arborera ses voiles conçues par l’artiste.
Dans le cadre du Green Shift Festival, le Nouveau Musée National de Monaco et la Fondation Prince Albert II de Monaco présentent
MoMo
Une performance chantée de Laure Prouvost
Mercredi 5 juin 2024
16h30 : départ des chorales d’enfants en direction du Larvotto
- Depuis le Parc Princesse Antoinette pour les élèves de l’école des Révoires
- Depuis le Pavillon Bosio pour les enfants de Molenbeek
18 h : Chorale MoMo sur la Promenade du Larvotto
Suivie d’une discussion avec Laure Prouvost
Après plusieurs séjours à Monaco à l’invitation du NMNM, Laure Prouvost, qui vit et travaille à Molenbeek (Belgique), propose d’établir une correspondance informelle et sensible entre ces deux territoires. MoMo (Monaco – Molenbeek), d’abord symbolisé par des drapeaux, devient aujourd’hui une chorale pour bientôt prendre la forme de jardins. Cette performance est une greffe joyeuse, une nouvelle pousse à laquelle chacun est invité à prendre part.
Dans ses films, fresques et performances, Laure Prouvost met l’humain et le végétal en relation, créant des hybridations joyeuses où l’altérité génère de nouvelles pousses. Elle poursuit ces impulsions par des actions dans l’espace public, à travers des campagnes de végétalisation et de sensibilisation qui bientôt, à Monaco comme à Molenbeek, prendront la forme de moments collectifs et festifs où le public sera invité à devenir acteur.
Laure Prouvost vit et travaille à Molenbeeck. En 2014, le NMNM a présenté son installation Wantee lors de l’exposition « Portraits d’intérieurs » et en 2021, à l’occasion de l’exposition « Tremblements », Since he’s gone, weaved by Grand Ma, une tapisserie-vidéo qui fait partie des collections du musée. En 2022, elle proposait Habiter, nager, léviter, méduser, une discussion performée sur la terrasse de la Villa Paloma avec Mathilde Roman. Dans son œuvre, qui entrelace les récits et interpelle le spectateur, elle performe avec son corps, sa voix et provoque des sentiments d’intimité, de proximité qui déjouent les distances réelles. Dans ses récits, les langages se relient, forment de nouveaux sens, projettent des imaginaires inspirés des contextes des expositions autant que des fictions personnelles qu’elle déploie au fil du temps.
MoMo
14.02 – 15.03.2023
Monaco-Molenbeeck : s’adresser des signes, faire flotter au vent des drapeaux, relier les sensibilités. Laure Prouvost étire ses bras et nous embarque dans un voyage qui entremêle les langages, fluidifie les relations. Puisant ses forces dans le vent qui agite les drapeaux, dans la mer qui ouvre l’horizon, dans les chants qui unissent les trajectoires, le projet MoMo prend ici son envol avant d’aller rejoindre les rues de Molenbeeck. Les seins sont un motif récurrent, ils font écho à la maternité et à la vitalité des sensations. Dans un traitement distancié du corps réel, ils sont ici fragmentés, renversés, étirés, stylisés. Les drapeaux invitent aussi à se laisser porter par la poésie des textes, à échanger des regards, à prendre part aux chants des enfants que l’on entendra bientôt, porteurs de rêves et de désirs, de tous ces signes que l’on aime s’adresser sans tenir compte des frontières et des distances.
8 FLAGS
Depuis 2021, le programme « 8 Flags » invite des artistes à concevoir des drapeaux pour le toit de la Villa Paloma. Après Shimabuku, Pierre Bismuth et Nick Mauss, le NMNM propose à Laure Prouvost d’investir les huit mâts de la villa, entre deux expositions. Cette période de fermeture du musée est l’occasion d’un projet d’ouverture sur l’extérieur, une correspondance informelle entre deux territoires qu’a priori tout oppose et que l’artiste souhaite relier grâce à des drapeaux puis une chorale et des parades.