L’artiste dans les collections Conférence et discussion de Julie Bawin et Patrick Corillon
Vue d’exposition LAB#2, Hors Catégories à la Villa Sauber
Patrick Corillon, Le rapport James
Photo NMNM/François Fernandez, 2018
Invités à relire les collections muséales, les artistes endossent de plus en plus souvent le rôle de commissaire d’expositions. Historienne de l’art, Julie Bawin évoquera certains exemples marquants de cet exercice, tandis que Partick Corillon abordera sa pratique artistique.
Docteur en histoire de l’art , Julie Bawin est aujourd’hui professeur à l’Université de Liège où elle enseigne l’histoire de l’art contemporain. Spécialisée dans l’étude des collections d’art contemporain et du commissariat d’exposition, elle a publié en 2014 un ouvrage sur l’histoire des expositions d’artistes (« L’artiste commissaire : entre posture critique, jeu créatif et valeur ajoutée », Paris : Éditions des archives contemporain). Dans la foulée, elle a dirigé en 2016, avec le muséologie François Mairesse, un numéro de Culture & Musées consacré aux relations entre « L’artiste et le Musée et publié de nombreux articles sur la question de l’immersion de l’art contemporain dans les musées d’art et de société.Outre ses activités d’enseignement et de recherche, elle organise régulièrement des expositions et dirige actuellement le Musée en Plein Air de Liège, un musée d’art public crée il y a 40 ans par l’Université de Liège et la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Patrick Corillon a des affinités avec Borges et le poète portugais Fernando Pessoa qui n’a eu de cesse de propager des personnages fictifs, des amis, des connaissances, engendrés par le texte, en leur construisant des vies propres et en entretenant avec eux d’étroites relations. Les moments de la vie quotidienne que livre Patrick Corillon s’ancrent toujours dans les lieux où ils prennent naissance. La fiction est pour l’artiste un postulat de la réalité, non une fuite du réel mais une stratégie pour s’en approcher au plus près. Une méthode d’investigation. Patrick Corillon renvoie mine de rien le spectateur à son actif de lecteur de l’art contemporain depuis Duchamp. Celui d’acteur qui donne vie à l’œuvre. Il formule à chaque fois un écran d’images mentales pour tout un chacun avec ses histoires. Rendre visible l’invisible, faire son propre cinéma, voilà ce à quoi l’artiste nous convoque
