Conférence de Nicolas Bourriaud
Dans son dernier ouvrage, Inclusions. Esthétique du capitalocène (PUF, 2021), Nicolas Bourriaud se fait l’avocat d’une conception nouvelle de l’art, qui prendrait la mesure de la décroissance et de la décolonisation, et dont l’inclusion serait le maître mot. Au « fétichisme sec » que nous propose le capitalisme, il oppose l’art comme substance vitale, en tant qu’espace traversant les âges et les civilisations.
Son texte au catalogue de l’exposition Shimabuku La Sirène de 165 mètres et autres histoires intitulé « Shimabuku, le totémisme vagabond » présente la démarche de l’artiste comme «une description poétique de l’espace de l’anthropocène [qui] redéfinit les paramètres philosophiques du rôle de l’artiste, invente une sorte de totémisme expérimental, mais tout cela en se promenant.»
L’auteur nous parlera de la responsabilité des artistes de penser leur milieu à l’heure où l’Anthropocène nous menace d’effondrements.
Nicolas Bourriaud est commissaire d’exposition, historien de l’art et critique d’art français. Il a théorisé l’esthétique relationnelle dans son essai éponyme de 1998.