Danse Danse Danse
Danse, Danse, Danse est un projet en trois temps sur la chorégraphie et ses déplacements, ses collaborations et ses extensions.
Une exposition habitée par la danse, ses images, ses corps, ses différents rythmes, de la répétition à la présentation publique.
Un workshop engage une recherche sur le vivant dans l’espace du musée associant œuvres, danseurs et artistes-scénographes.
Un colloque ouvre les débats sur les expositions habitées et les plateaux ouverts aux multiples territoires de l’art.
Premier Temps:
L’Exposition et la Répétition
La répétition est un élément central de l’expérience chorégraphique, qu’elle ait pour finalité la maîtrise parfaite d’un geste ou au contraire un lâcher-prise. Lorsqu’elle est en arrière-plan du spectacle, dans le temps de la création, elle demeure dans l’obscurité des coulisses. Lorsqu’elle a lieu sur scène, comme élément chorégraphique, elle est génératrice de tension. Sa temporalité, ses qualités poétiques, plastiques et dramaturgiques traversent l’exposition, rendant aussi visible les complexités à la faire exister dans le contexte muséal. Les œuvres déploient les gestes et leur dimension chorégraphique, interrogent les effets de cadrage et de réappropriation de mouvements de corps.
Emilie Pitoiset renverse les positions des mains et des pieds dans la vidéo La Répétition, évoquant une mémoire du corps déjouant les antagonismes tandis que la série Stickies fait surgir dans les formes simples de gants un imaginaire de rituels. Dans un long plan séquence, Alexandra Bachzetsis & Julia Born proposent un solo qui interroge les relations d’un corps aux cadres d’un espace, du genre, d’un dispositif de présentation, dans des distorsions simples évoquant l’héritage de Bruce Nauman. En 2015, Aernout Mik & Boris Charmatz ont prolongé leur discussions par une expérimentation hors du plateau, dans l’improvisation et une direction commune, avec un projet qui déploie et explore la manière dont la danse apparaît et disparaît dans les gestes quotidiens. L’installation vidéo produit un montage qui fait surgir d’autres images des corps, à la fois liés par l’expérience et séparés dans leurs perceptions subjectives. Avec B !RDBRA !N (Addendum) et What Shall We Do Next ? Emily Mast et Julien Prévieux investissent l’espace de l’installation comme plateau et proposent des images habitées par l’énergie du vivant, dans des mises en abîme travaillant la question du récit et du langage des corps. Une performance prolongera l’œuvre de Julien Prévieux, jouant avec la tension entre le corps vivant et ses images, entre le présent et le passé, dialoguant avec The Complete Works de Nina Beier qui met en perspective le temps de la vie du danseur avec sa mémoire d’une partition chorégraphique.
La performance de Christodoulos Panayiotou, Dying On Stage se tiendra quant à elle à l’Atelier des Ballets de Monte-Carlo.
Un programme de projections dans la video room de la Villa Paloma proposera une sélection d’œuvres qui font écho à celles de l’exposition : The Third Party d’Emilie Pitoiset, Faire de Marie Reinert, Wacio de Tom Castinel, et d’autres à venir.
Deuxième Temps:
Le Workshop et ses Formes Exposées
Dans le cadre de l’exposition, un workshop réunira des étudiants du Pavillon Bosio, Ecole Supérieure d’Arts Plastiques de la Ville de Monaco, et du master Exerce du Centre Chorégraphique National de Montpellier. En collaboration avec Jennifer Lacey et les équipes pédagogiques du Pavillon Bosio, ils engageront une recherche sur des formats de danse exposée, sur les relations du corps à l’architecture et à la scénographie.
Troisième Temps:
Le Débat Théorique
«La Place Des Corps»
Colloque annuel du Pavillon Bosio, « Art&Scénographie, Ecole Supérieure d’Arts Plastiques de la Vile de Monaco »
Dans le cadre du Monaco Dance Forum,
Mardi 13 et Mercredi 14 décembre 2016.
Théâtre des Variétés, 9h30-13h/ 14h30-17h30
En collaboration avec le Pavillon Bosio, Art&Scénographie, École Supérieure d’Arts Plastiques de la Ville de Monaco
et Les Ballets de Monte-Carlo dans le cadre du Monaco Dance Forum.
Commissariat général : Benjamin Laugier et Mathilde Roman